Tout en enseignant la littérature, j'ai pratiqué autrefois la photographie d’expéditions au sein de l’agence Nouvelles Frontières.

​

Depuis 2016, un sujet plus proche s'est imposé, le Bois de Vincennes, terrain de jeu de mon enfance.

Bien sûr, c'est encore de jeu qu'il s'agit ! Traquer les mystérieux personnages ou les petits animaux malicieux dissimulés dans l’entrelacs des branches, capter la sensualité troublante des troncs, dont Huysmans se disait effaré, ou encore scruter les scarifications des écorces gravées de hiéroglyphes, les racines momifiées, comme autant de rites, une mystique du Bois sacré… 

​

Seule contrainte délibérément choisie: délimiter un périmètre très restreint, sans jamais intervenir sur les arbres pour dramatiser la prise de vue ni retraiter les images.

​

Puissent ces photos inciter à la rêverie et ouvrir quelques pistes à l'imaginaire.

L’exotisme est là, tout près, au Bois dormant, nimbé de poésie, dérangeant nos certitudes et notre division arrogante des règnes…

 

Quant aux dessins qu’inlassablement, après chaque marée, l’océan grave sur les plages de l'Atlantique, c’est un autre mystère, un autre miracle, une autre histoire...